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Expatriés : classement 2019 des villes les plus chères au monde

 Expatriés : classement 2019 des villes les plus chères au monde

Nouvelles règles EXCLUSIF – Comme les années précédentes, l’étude Mercer sur le coût de la vie dans les villes du monde entier garde l’ambition d’aider les multinationales, les grands groupes et les gouvernements à définir, de la façon la plus appropriée, la rémunération de leurs salariés expatriés. Des indications des plus précieuses pour les départements RH et les directions générales puisque les points d’ancrage les plus convoités pour les affaires sont souvent au nombre des plus chers.
Selon le rapport Mercer 2019  des tendances internationales en matière de gestion des talents , 65 % des employeurs, tous secteurs d’activité et pays confondus, disposent de programmes de mobilité internationale destinés à améliorer leurs stratégies de gestion des ressources humaines.  Et les politiques d’expatriation sont devenues une composante incontournable de la stratégie globale de gestion des talents . Comme les années précédentes, son enquête sur le coût de la vie garde l’ambition d’aider les multinationales et les gouvernements à définir, de la façon la plus appropriée, la rémunération de leurs salariés expatriés. Les points d’ancrage les plus convoités pour les affaires étant souvent au nombre des plus chers, cette étude et ces classements constituent, pour les entreprises, un précieux outil d’aide à la décision. Tour d’horizon mondial.

Comparaison de plus de 200 produits et services par ville

L’étude Mercer 2019 se base sur plus de 500 villes à travers le monde, avec New York comme référence (les fluctuations des devises se mesurent par rapport au dollar américain). Son classement inclut, cette année, 209 villes des cinq continents. Il compare les coûts de plus de 200 produits et services dans chacune d’entre elles (voir tableau) : ceux des transports, des produits alimentaires, des vêtements, des articles ménagers, des activités culturelles et de loisirs, etc. Ainsi que des données relatives aux frais de location d’un logement qui sont des plus précieuses  pour évaluer les indemnités d’hébergement à verser aux expatriés. « Les décisionnaires comprennent de plus en plus que la mondialisation met les villes au défi d’informer, d’innover et de se mesurer entre elles pour proposer le type d’environnement qui attire à la fois les personnes et les investissements, éléments clefs de l’avenir d’une ville.», indique  Yvonne Traber, directrice des solutions produit de mobilité internationale chez Mercer. Autres facteurs à considérer : les fluctuations monétaires, l’inflation des biens et des services et la volatilité des prix des logements qui contribuent au coût total des rémunérations des salariés en expatriation. Voilà qui explique  pourquoi les groupes prêtent autant attention au coût des packages de rémunération de leurs salariés expatriés .

Les coûts de la vie, ville par ville

25e enquête internationale Mercer 2019 sur le coût de la vie

Hong Kong, la plus chère; Tunis au dernier rang

Cette vingt-cinquième enquête de Mercer sur le coût de la vie, l’une des plus exhaustives, a été menée en mars dernier. Dans ce classement, les villes françaises n’apparaissent qu’au 47e rang et c’est Paris qui y figure, après avoir perdu 13 places en un an. L’étude révèle que huit des dix villes les plus chères au monde pour les expatriés sont asiatiques. Parmi les deux non asiatiques figurent Zurich, numéro 5 et seule ville européenne du top 10 et New York à la neuvième place. Pour la deuxième année consécutive, la ville la plus chère au monde est Hong Kong. Elle est suivie, dans le tiercé par Tokyo (2e) et Singapour (3e). A l’inverse, au 209e et dernier rang, Tunis est sacrée ville la moins chère au monde pour les expatriés. Et Tachkent (208e) en Ouzbékistan et Karachi (207e) au Pakistan la précèdent dans ce bout de palmarès. « Dans une économie tournée vers les compétences, mue par la disruption numérique et la nécessité de disposer d’un personnel connecté à travers le monde, envoyer des collaborateurs s’expatrier constitue un aspect de plus en plus important d’une stratégie commerciale compétitive pour les multinationales », estime Ilya Bonic, président de l’activité de gestion des talents chez Mercer. « En proposant des packages de rémunération justes et compétitifs, les organisations peuvent faciliter les mobilités internationales dont dépendent leurs résultats. », poursuit-il.

Amérique du Nord : l’effet dollar

New York, qui gagne quatre places et se retrouve en neuvième position, est la plus haut placée – donc la plus chère pour les expatriés de cette zone. San Francisco (16e) et Los Angeles (18e) gagnent respectivement douze et dix-sept places, tandis que Chicago (37e) bondit de quatorze rangs. Parmi les autres grandes villes des Etats-Unis, Washington DC (42e) remonte de quatorze places, Miami (44e) de seize et Boston (49e) de vingt-et-une. Portland (107e) et Winston Salem en Caroline du Nord (138e) demeurent, dans l’échantillon étudié, les moins chères pour les expatriés. Les villes des Etats-Unis en hausse, dans le palmarès, ont toutes subi l’effet de l’appréciation du dollar américain par rapport aux autres principales devises, ainsi que du déclin significatif de certaines zones dans d’autres régions.

A noter : une certaine stabilité du côté du Canada. Vancouver (112e) a  reculé de trois places et Toronto (115e) de six rangs, tandis que Montréal (139e) en a gagné huit. Calgary (153e) et Ottawa (161e) n’ont, quant à elles, pas bougé.

Amérique du sud : Brésil et Argentine en chute

Au 70e rang, Montevideo en Uruguay apparaît comme la ville la plus chère d’Amérique du Sud, suivie par la capitale de Porto Rico,  San Juan (72e), qui a bondi de vingt-trois places. Les autres villes d’Amérique du Sud distinguées, dans ce cadre, pour leur cherté sont : Panama City (93e), San Jose au Costa Rica (131e) et La Havane à Cuba (133e). Ailleurs, au Brésil et en Argentine, on constate un recul dans le classement malgré une hausse des prix des biens et des services et une hausse des prix de l’immobilier : São Paolo (86e) a notamment perdu vingt-huit places, Rio de Janeiro (121e) vingt-deux, tandis que Buenos Aires recule de cinquante-sept rangs pour occuper la 133e place. Numéro 200,  Managua, capitale du Nicaragua, s’affiche comme la ville la moins chère d’Amérique du Sud.

Europe : des villes en net recul

Zurich, à la cinquième place du palmarès, est suivie par Berne (12e) puis Genève (13e), qui a perdu deux rangs. Les villes d’Europe de l’Est et d’Europe centrale – notamment Moscou (27e), Saint-Pétersbourg (75e), Prague (97e) et Varsovie (173e) – ont respectivement perdu dix, vingt-six, quatorze et dix-neuf places.

En Europe de l’Ouest, Milan (45e), Oslo (61e) et Madrid (82e) ont également dégringolé : elles ont respectivement perdu douze, treize, quatorze et dix-huit places. La ville allemande de Stuttgart (126e) est en fort recul, tout comme Berlin (81e) et Düsseldorf (92e). Au Royaume-Uni, Londres (23e) a reculé de quatre places, Birmingham (135e) de sept et Belfast (158e) de six.

En France, même tendance, où Paris et Lyon passent respectivement de la 34e à la 47e place et de la 105e à la 123e. En dépit d’une augmentation modérée des prix en France, l’euro s’est déprécié par rapport au dollar américain, entraînant la chute dans le classement de Paris et Lyon. « Le repli des villes françaises et européennes dans le classement s’explique principalement par la baisse de l’euro et de la plupart des autres devises européennes par rapport au dollar américain qui est la monnaie de référence de l’enquête », commente Jean-Philippe Sarra, leader Mobilité Internationale chez Mercer France.

Expatriation : le classement 2019 des villes les plus chères

25e enquête internationale Mercer 2019 sur le coût de la vie

Moyen-Orient et Afrique : Tel-Aviv et N’Djamena dominent

Tel Aviv (15e) demeure la ville du Moyen-Orient la plus chère pour les expatriés, suivie par Dubaï (21e), Abu Dhabi (33e) et Riyad (35e). Le Caire (166e) conserve son titre de ville la moins onéreuse de la région. « La plupart des devises du Moyen-Orient sont indexées sur le dollar américain, ce qui a fait grimper les villes dans le classement, tout comme les fortes hausses des loyers des logements destinés aux expatriés, » explique Yvone Traber.

Côté Afrique, bien que ne figurant plus dans le top 10 des villes les plus chères pour les expatriés, N’Djamena (11e) reste la plus haut placée dans le classement pour cette catégorie. Elle est suivie par Victoria (14e), aux îles Seychelles, qui  remonte de sept rangs et Kinshasa (22e), en République démocratique du Congo, qui en gagne quinze. Libreville (24e), au Gabon, descend de six places. Enfin, Tunis (209e) perd une place pour détenir le titre de la ville la moins chère non seulement du continent, mais aussi du reste du monde.

Percée des villes en Asie, recul en Australie

Comme indiqué plus haut, huit villes du top 10 du classement de cette année se situent en Asie, notamment à cause d’un marché immobilier difficile. Hong Kong (1ère) reste la plus chère pour les expatriés, à la fois en Asie et dans le monde, à cause du marché immobilier et de sa monnaie indexée sur le dollar américain, qui augmente inéluctablement le coût de la vie. Ce centre financier international est suivi par Tokyo (2), Singapour (3e), Séoul (4e), Shanghai (6e) et Achgabat au Turkménistan (7e).

En Inde, c’est Mumbai (67e, anciennement Bombay) la plus onéreuse, suivie par New Delhi (118e) et Chennai (154e). Bengaluru ou Bangalore (179e) et Kolkata (189e, anciennement Calcutta) s’affichent comme les villes indiennes les moins chères du palmarès.

Ailleurs en Asie, Bangkok (40e) gagne douze places par rapport à l’an passé. Hanoï (112e) et Jakarta (105e) ont également grimpé dans le classement : elles ont respectivement gagné vingt-cinq et douze places. Enfin, Bichkek (206e), capitale du Kirghizistan, et Tachkent (208e), en Ouzbékistan, demeurent les villes financièrement les plus abordables pour les expatriés s’établissant dans la région.

Enfin, l’Australie recule dans le classement en raison de la dépréciation de la monnaie locale par rapport au dollar américain.  Sydney (50e), la plus chère du pays pour les expatriés, a perdu vingt-et-une places dans le classement mondial. Et Melbourne (79e) et Perth (87e) dégringole respectivement de vingt-et-un et vingt-six rangs.

 

 

 

Publié le 28 Juin 2019 par business.lesechos.fr



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